Le spiritualité c’est quoi ?
Ken Mauron
Psychologue, neuroscientifique et musicien.
La spiritualité est un terme que tout le monde a déjà entendu. C’est en vogue, dans les médias, c’est presque devenu une nouvelle mode. Mais qui s’est déjà posé la question de fond sur ce que représente véritablement la spiritualité ?
Il existe un micmac extrême dans ce qu’on appelle le « new age » : entre chamanisme, druidisme, yoga, méditation. Tout est à la sauce de notre modernité : l’accès le plus rapide à l’illumination, à l’amour inconditionnel, à la puissance féminine/masculine. En terme sociologique, nous observons ici, non pas des éclats de spiritualité mais une course à la puissance lumineuse, à l’amour le plus inconditionnel possible, tout en regardant de haut des millénaires de quête mystique intérieure, d’innombrables combattants pour garder les secrets des anciens alchimistes. Souvenons-nous des Cathares, des Gnostiques et de tous ces mystiques orientaux qui non seulement, dédiaient leur vie à la transcendance, mais l’incarnaient de manière intransigeante jusqu’à risquer leur propre mort.
Où en sommes-nous aujourd’hui :
à l’Apogée de l’illusion, qui prend place maintenant dans les milieux que certains appellent « spirituels ».
Qu’est-ce que la spiritualité ? Avant d’être quelque chose de particulier, il s’agit d’une science ancienne, d’une connaissance. Une science très ancienne s’appelait l’alchimie qui, au-delà de la métaphore de la pierre philosophale représentait la quête initiatique des incarnations successives sur terre jusqu’à l’ultime Union, représenté par le Graal ou la Pierre Philosophale. Mais l’Union avec quoi ? Certains l’appelaient Dieu, qui est un terme dérivé de Dyu qui représente le Ciel ou la lumière en ancien sanskrit.
Ainsi, quelque chose commence à ouvrir un horizon, qui a aussi été repris par les milieux « new age » : la lumière. Mais qu’est-ce que la lumière ?
Qui prend le temps de comprendre ce que représente la lumière, sous l’œil de la connaissance ?
La spiritualité représente étymologiquement la science de l’Esprit ou de la Conscience ?
Qui s’intéresse de manière approfondie au cerveau humain, à la conscience, à sa manifestation effectivement, peut-être, au travers des champs électromagnétiques que la plupart appelle la « lumière » ?
Tout cela est fondamental afin que nous sachions précisément de quoi nous parlons.
La spiritualité comporte deux aspects principaux :
L’Expérience Mystique.
La Connaissance ou parfois appelé : La Sagesse.
Actuellement, tout le monde est un mystique, dans les milieux « spirituels ». Beaucoup d’éléments brouille totalement le « réel de l’expérience mystique » qui représente plus une série de révélations par des expériences qu’on pourrait nommer « phénomènes psychiques PSI » et qui ont une réalité tangible. Ces phénomènes sont nommés précisément par les parapsychologues depuis de nombreuses années :
- Clairvoyance / Clairaudience
- Rêves prémonitoires
- Visions à distance
- Clair-ressenti
- Etc.
Ces capacités psychiques sont des capacités appelées parfois médiumniques et qui ont des corrélats avec le réel. Il ne s’agit aucunement de religion ou de croyances qui utilisent des rituels pour « accéder au transcendantal ». Actuellement, il existe une grande confusion avec le divertissement en lien avec les « rituels » et une déconnexion progressive avec la « spiritualité » qui n’est jamais affaire de contrôle, de loi de l’attraction ou de quoique ce soit teinté de la pensée occidentale consumériste.
Comment alors comprendre le « spirituel » qui n’est pas déconnecté de l’humain mais qui pourrait représenter la quintessence de l’être humain évoluant dans la matière ?
La première question en partant du terme « spirituel ». Spirituel veut dire Esprit ou Conscience et la conscience est de l’information. Comment l’information se propage-t-elle ? Comment le cerveau et les organes en lien avec l’électromagnétisme fonctionnent-ils ?
Et comment définir la conscience ? La spiritualité, c’est suivre le filigrane de ces questions fondamentales.
Ressentir, comprendre et comprendre, ressentir qui nous sommes.
Ainsi, chaque personne « spirituel » s’est penché sur ces questions ou les a vécus de manière totale comme une « illumination » à un moment donné dans sa vie.
Afin de bien saisir la spiritualité, un angle d’approche est possible grâce au terme :
psychophysique
Il s’agit du lien entre la physique et la psyché ou conscience humaine. Les mystiques vivent souvent des anomalies en lien avec le monde matériel tel que des objets qui bougent, des lumières qui s’allument ou d’autres anomalies en lien avec les capacités psychiques (visions de la mort de quelqu’un avant que celle-ci n’arrive, vision des centres énergétiques de défunts, clair-ressenti des organes malades des personnes qu’ils croisent, etc.). Toutes ces capacités psychiques ont toujours une corrélation avec la réalité tangible. Il n’y a aucun rapport avec le chamanisme, le druidisme ou tout type de rituels visant à « contrôler » ou prendre la « casquette » ou le « rôle » du chaman, du druide, du yogi et j’en passe.
Comment alors comprendre ce lien entre le physique et la psyché ou la psychophysique.
En partant du postulat que la spiritualité n’est pas une affaire de croyance : ni de divinités, ni du fait d’être « lumineux », ni d’aucune tendance « new age » actuelle. La spiritualité peut se décoder en deux aspects fondamentaux :
L’expérience directe mystique : pouvant inclure la vision directe de l’aura d’êtres au-delà de notre dimension, souvent perçu par les clairvoyants et pouvant parfois trouver une appellation ou une dénomination.
La sagesse ou la science de la conscience ou esprit.
Ce que dit la science
L’expérience mystique étant propre à chacun et en corrélation avec une réalité propre aux capacités psychiques, le reste pouvant être mis sous la tutelle de l’imagination, elle n’est pas directement intelligible pour tout le monde.
Cependant, la science de la conscience ou esprit peut être compris par tout le monde si les explications sont justes et compréhensibles en terme physique et biologique. C’est dans l’interdisciplinarité entre la physique et la biologie que la science de l’esprit, aussi appelée sciences noétiques trouve sa place.
Comment la conscience représentée par une intégration élevée d’informations multiples peut prendre place chez l’être humain ? Qu’est-ce que la perception ou sensation appelée aussi qualia ?
La réponse se situe certainement quelque part dans ce que les anciens appelaient : la lumière ou l’électromagnétisme. La lumière ou les ondes permettent un traitement des informations de manière presque infinie en termes de contenant et de complexification.
Dans le cadre de la théorie holonomique du cerveau et de la perception, le neuroscientifique Karl Pribram nous explique que des preuves scientifiques sous-tendent le fait que les neurones agissent plus comme des analyseurs de fréquence ou analyseurs de Fourier et que certains patterns électromagnétiques en corrélation avec des stimuli correspondraient plus précisément à un traitement holographique de l’information. Cette approche du cerveau et de la conscience permettrait d’ouvrir les champs d’investigation des phénomènes PSI qui pourraient trouver une réponse dans la psychophysique, entre la physique holographique, la physique quantique et les neurosciences cognitives.
Comme le disait bien Nikolas Tesla : « si vous voulez comprendre l’univers, pensez en termes d’énergie, de fréquence et de vibration ».
